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Murier blanc (morus alba) - Arbre d'avenir
Murier blanc (morus alba) - Arbre d'avenir
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Histoire : Morus alba, le mûrier blanc, est originaire de Chine où il est cultivé depuis plus de 4000 ans pour nourrir le ver à soie (Bombyx mori). Introduit en Europe dès le XIe siècle, il a connu une grande diffusion au XVIIe et XVIIIe siècles à la faveur de la sériciculture promue par Henri IV puis par Olivier de Serres. L’espèce est aujourd’hui naturalisée dans de nombreuses régions tempérées du monde.
Description : Arbre caduc de croissance rapide, pouvant atteindre 7 à 10 m de hauteur à maturité. Port variable selon les individus et le mode de taille : arrondi, étalé ou légèrement pleureur. Feuilles alternes, très polymorphes (entières, lobées ou profondément découpées), vert vif et brillantes, mesurant de 5 à 20 cm. Fruits composés (soroses) de 1 à 3 cm, blancs à rosés ou violacés selon les clones. Écorce gris clair fissurée avec l’âge.
Utilisation / Propriétés :
Comestible : Les fruits, sucrés et légèrement acidulés, se consomment frais, séchés ou transformés (jus, sirops, confitures). Les jeunes feuilles, riches en protéines (jusqu’à 20 % MS), sont parfois utilisées en infusion ou comme légume dans certaines cuisines asiatiques.
Médicinale : Les feuilles, l’écorce et les racines contiennent des flavonoïdes et alcaloïdes étudiés pour leurs effets antioxydants, antidiabétiques et anti-inflammatoires. En médecine traditionnelle chinoise, les fleurs et racines sont utilisées pour réguler la glycémie et apaiser la toux.
Écologique : Le mûrier blanc constitue une ressource multifonctionnelle dans un jardin-forêt ou une haie productive. Son enracinement profond structure le sol, son feuillage dense crée de l’ombrage et sa floraison nourrit la microfaune. Les fruits profitent aux oiseaux et insectes frugivores, participant à la chaîne alimentaire locale. Sa tolérance à la sécheresse et au vent en fait une plante de service pour les projets de permaculture ou d’agriculture syntropique.
Fourrager : C’est l’un de ses usages les plus prometteurs aujourd’hui. Des travaux INRAE et FAO montrent que ses feuilles présentent une digestibilité supérieure à celle du frêne ou du robinier et une teneur protéique équivalente à celle des légumineuses fourragères. En période estivale ou de sécheresse, elles peuvent compléter ou remplacer les fourrages classiques, contribuant à l’autonomie alimentaire des élevages. Sa capacité à être conduit en haie fourragère ou en taillis à courte rotation le rend précieux dans les systèmes agroforestiers résilients et la souveraineté alimentaire des territoires.
Valeur fourragère murier blanc INRAE: https://www.youtube.com/watch?v=Yx-Ic7pTOwo
Reportage France 3 murier blanc et elevage, une solution d'avenir : https://www.youtube.com/watch?v=wjh7p8R7QD4
Bois : Bois mi-dur, à grain fin, utilisé pour des pièces de mobilier léger, instruments ou manches d’outil. Sa combustion correcte et sa régénération rapide en font aussi une source de bois de chauffage local ou de biomasse pour BRF et paillage dans les jardins régénératifs.
Floraison : Avril à mai selon climat
Récolte : Fin juin à juillet selon climat et exposition.
Conservation : Fruits très fragiles, se conservent 2 à 3 jours au frais ; séchage ou congélation recommandés pour stockage.
Résistance aux maladies et ravageurs : Espèce globalement rustique et peu sensible aux pathogènes
Emplacement (type de sol) : Il préfère les sols profonds, fertiles et bien drainés mais tolère une large gamme de sols, y compris calcaires et légèrement secs. Éviter les excès d’eau stagnante.
Exposition (ensoleillement) : Plein soleil pour une fructification optimale.
Rusticité : Bonne résistance au froid environ −20 °C à l’age adulte: Attention on veillera néanmoins à le protéger la première année avec un voile d'hivernage, il n'en aura plus besoin par la suite, mais un hiver rigoureux pourrait le ralentir et lui faire perdre une année de pousse ! Alors autant le protéger dans les régions à climat froid en hiver :)
Sexualité : Principalement monoïque ; certains individus dioïques. Autofertile la plupart du temps. Pollinisation anémophile.
Remarque / anecdote : C'est de loin la plante la plus intéressante de l'expérimentation de l'INRAE de Luzignan concernant les essences d'avenir pour le fourrage !
